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Le semencier Deleplanque investit 3 M€ à Villefollet

Elément clé de la nouvelle station de semences, un séchoir de 500.000 €, dont Laurent Boisroux, directeur de production, montre une bouche d'arrivée d'air chaud. - (Photo NR, Eric Pollet)

Après la Beauce et Manosque, c’est dans le Mellois que le n° 1 français du seigle hybride réalise sa 3 e implantation nationale. Et veut convaincre les céréaliers.

Qu'est-ce qui a poussé Deleplanque, groupe familial nordiste qui veut devenir « le producteur de semences hybrides préféré des sélectionneurs », à choisir Villefollet pour l'implantation, après la Beauce loir-et-chérienne et Manosque (Alpes-de-Haute-Provence), de sa 3e station de semences, non compris sa présence chez les Ch'tis, en Bretagne et dans les Landes ? Réponse hier de Laurent Boisroux, directeur de production du groupe établi à Maisons-Laffitte (78), présent à l'inauguration d'un site pour lequel Deleplanque a investi 3 M€ : « L'ensoleillement régional (Poitou-Charentes est 2e en France), les précipitations locales (900 mm d'eau par an), un environnement favorable à la pollinisation, de bonnes terres, l'excellent contact avec la chambre départementale d'agriculture, la réceptivité des acteurs. »

" Les semences OGM sont refusées par les clients "

Devant 200 personnes, parmi lesquelles des sélectionneurs, des céréaliers multiplicateurs, des représentants de la filière semences, Jean-Pierre Deleplanque, président du conseil de surveillance du groupe – son frère Gérard préside le directoire –, a rappelé l'après-guerre, « lorsqu'on importait d'Allemagne des semences prêtes à l'emploi avec de gros droits de douane ». Née épicier en gros en 1800, la maison Deleplanque assure aujourd'hui 20 % de la production française de betteraves sucrières et 10 % du colza hybride, s'impose en semencier leader en seigle hybride, entend parvenir, avec Saaten Union, à un quart des besoins du sélectionneur en semences de blé hybride, et démarre la production de tournesol.
A l'heure de la remise en cause de la liberté des échanges des semences de fermes et du lobbying des multinationales pour l'introduction sur notre sol d'organismes génétiquement modifiés, Deleplanque prend soin de ne produire « aucune semence OGM, de toute façon refusée par les clients », et d'aborder la question de l'irrigation en brandissant « une agriculture raisonnée et durable ». Pour preuve, la récolte dès le mois d'août des betteraves (250 ha cultivées en Deux-Sèvres), ce qui évite de consommer trop d'eau. Producteur d'une betterave monogerme, notre département s'affiche également pour le seigle hybride, récolté cinq à dix jours plus tôt qu'en Beauce, pour le blé hybride et pour le tournesol.
Les deux pionniers de la « betterave Deleplanque » en Deux-Sèvres, François Joulain, de Saint-Romans-lès-Melle, et Claude Noël, d'Usseau, n'ont pas manqué l'événement. Fort de son slogan « La performance, c'est notre ADN », le groupe n'a pas été peu fier de communiquer sur son séchoir à 500.000 €, son élévateur de 11 m et des machines importées du Canada, où la brièveté des périodes de maturation nécessite une mécanisation XXL. D'où le leitmotiv, commercial et stratégique, du producteur et distributeur de semences : « Donner confiance aux agriculteurs ».